PROBLÈMES DES LICENCES – Les députés libéraux apportent leur soutien au GAIPES

COMMUNIQUE DE PRESSE : Licences de pêche, la Recherche scientifique se prononce sur l’état de la ressource
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Licences de pêche : « les avis du Crodt doivent fonder la politique d’attribution » (Saer SECK, Gaipes)
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Des députés de l’opposition ont rendu visite, ce jeudi, aux acteurs du Groupe des armateurs et industriels de la pêche (Gaipes) pour leur apporter leur soutien dans leur combat contre l’attribution de licences à des bateaux chinois.

Les députés libéraux soutiennent le Groupe des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaipes) qui dénonce ‘’des licences de pêche illégales octroyées à des navires chinois’’. Les parlementaires, conduits par le député Mamadou Diop Decroix, ont rendu, hier, visite aux camarades de Saër Seck pour s’enquérir de leur situation. Il a ainsi été question, lors de la rencontre, de discuter des problèmes que rencontrent le secteur de la pêche industrielle et de parler du débat sur la polémique concernant l’octroi des licences aux bateaux chinois.

‘’Il est, aujourd’hui, nécessaire de réfléchir pour voir quels voies et moyens utiliser pour préserver les ressources et faire en sorte qu’elles servent d’abord les Sénégalais. Il y a des propositions qui ont été faites par le Gaipes. Nous allons nous retrouver entre parlementaires pour voir comment faire pour les soumettre au ministre de tutelle’’, a déclaré le chef de la délégation des parlementaires, Mamadou Diop Decroix. Il s’est toutefois dit surpris de voir qu’il est aujourd’hui presque impossible de savoir combien de navires étrangers pêchent dans les eaux sénégalaises, à cause d’une politique opaque autour de l’attribution des licences.

D’où toute la pertinence, souligne-t-on, du combat des armateurs du Gaipes qui réclament, entre autres, l’annulation de toutes les licences irrégulièrement octroyées sans respect des procédures prévues par la loi. Les acteurs du Gaipes demandent également la publication de la liste des navires admis dans le pavillon Sénégal et le listing de ceux détenteurs de licences de pêche en cours de validité. Ils veulent également que la prise en compte des avis scientifiques du Centre de recherche océanographique Dakar-Thiaroye (Crodt) soit obligatoire pour l’octroi de nouvelles licences.

En effet, selon les camarades de Saër Seck, depuis 2018, des navires chinois mouillent dans le port de pêche de Dakar, alors que le Sénégal n’a aucun accord de pêche avec la Chine. Les acteurs du port qui déplorent cette situation, disent avoir mené une longue enquête pour constater qu’entre 2018 et 2020, près de 57 navires de pêche d’origine chinoise ont été immatriculés au Sénégal et ont intégré le pavillon Sénégal avec, en prime, une activité de pêche quotidienne.

Ainsi, selon le Gaipes, ces navires chinois ‘’sénégalisés’’ selon un processus frauduleux qui s’appuie sur les promesses de licence, ajoutés au 52 autres, feraient un total de 108 bateaux de pêche chinois au port de Dakar. Une situation inadmissible pour les armateurs sénégalais qui ont alerté à travers une lettre ouverte. ‘’Nous avons saisi la tutelle et toute la population sénégalaise, parce que nous estimons que ce qui est en train de se pratiquer n’était pas conforme aux lois et règlements et aux intérêts du Sénégal, notamment en ce qui concerne la préservation de la ressource halieutique.

Nous avons la responsabilité de transmettre aux générations futures une mer avec des ressources halieutiques en bon état. Pour cela, nous devons nous arranger à avoir une politique qui fasse que demain, on retrouve dans la mer de meilleures ressources qu’hier. C’est la raison pour laquelle, quand nous voyons dans ce secteur que nous connaissons, un certain nombre de choses qui posent problème, nous alertons de manière à ce que nul n’en ignore pour prendre les meilleures décisions pour l’intérêt du Sénégal’’, précise le président du Gaipes, Saër Seck. Il affirme qu’une soixantaine de navires avec parfois des licences illégales ou des prête-noms pêchent dans les eaux sénégalaises.

Pour mettre fin à ce désordre, le Gaipes recommande que les avis des scientifiques soient à la base de la politique d’attribution des licences.

ABBA BA
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