Les pêcheurs de Saint-Louis interpellent Alioune Ndoye – NON aux licences illégales

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Les pêcheurs de la Langue de Barbarie, à Saint-Louis, plaident pour une gouvernance transparente des pêches, en protégeant nos océans et en préservant les métiers de la pêche. C’est le vœu qu’ils ont émis hier, lundi 8 juin, lors de la Journée Mondiale des Océans. Ils ont aussi saisi l’occasion pour inviter le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, à publier la liste des navires industriels autorisés à pêcher au Sénégal. La journée est célébrée cette année dans un contexte marqué par la Covid-19.

Munis de masques de protection en couleurs qu’ils ont portés pour se prémunir de la Covid-19 et lutter contre sa propagation, les pêcheurs de la Langue de Barbarie ont voulu exprimer leur mécontentement par rapport à la gestion par la tutelle de leur secteur. Ils l’ont fait savoir hier, lundi 8 juin, lors de la célébration de la Journée Mondiale dédiée aux Océans. Le thème retenu cette année est “L’Innovation pour un Océan durable”.

Une journée célébrée dans un contexte particulier marqué par la Covid-19. “Nous avons remarqué que du fait de la pandémie, les pêcheurs, les mareyeurs et les femmes transformatrices ont beaucoup de problèmes à subvenir à leurs besoins. Les pêcheurs qui reviennent de la mer à une heure tardive ne sont pas en mesure de déverser leurs produits. Pareil aussi pour les mareyeurs et les femmes transformatrices qui font face à un problème d’écoulement. On se réveille un bon jour et on apprend que le ministre de tutelle, Alioune Ndoye, est en train de négocier avec 52 bateaux industriels étrangers pour signer des licences de pêche. Ce que nous regrettons”, a soutenu Fama Sarr, Présidente adjointe de la Commission Communication du Conseil Local de la Pêche Artisanale (CLPA) de Saint-Louis.

Une occasion saisie par l’un des responsables des pêcheurs, en l’occurrence Iba Fall, pour interpeller le ministre des Pêches et de l’Economie maritime tout en l’invitant à publier la liste des navires industriels étrangers qui sont autorisés à pêcher au Sénégal. “Nous souhaiterions connaître le nombre de bateaux industriels étrangers qui pêchent au Sénégal ? Comment ils ont eu leurs autorisations ? Qui sont les propriétaires de ces navires ? Qui leur a octroyé des licences de pêche ? Quels types de poissons sont-ils autorisés à pêcher ? Ce sont autant de questions auxquelles nous attendons des réponses”, a dit Iba Fall, plaidant aujourd’hui pour un audit de ce secteur de la pêche. Selon lui, il est temps pour les autorités étatiques de sécuriser la mer, de préserver les ressources halieutiques et d’en assurer une surveillance continue.

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