La Coalition nationale contre l’octroi de nouvelles Licences de Pêche industrielle, réaffirme son Engagement pour la défense du patrimoine commun ainsi que son Ouverture à un dialogue franc pour sauver le secteur des pêches maritimes
A l’issue du Conseil des Ministres du 20 mai 2020, au cours duquel le Chef de l’État a, relativement à la « Gestion optimale des ressources halieutiques » demandé au Ministre des Pêches et de l’Économie maritime de « faire respecter les dispositions du Code de la pêche, en consensus avec les différents acteurs », de poursuivre « la modernisation de la pêche artisanale » à travers notamment « l’aménagement des quais de pêche et des aires de transformations », etc.
Nous, membres de la Coalition nationale contre l’octroi de nouvelles licences de pêche industrielle réunis autour du CONIPAS, du GAIPES, du REFAPAS, du Réseau national des CLPA, du Réseau des Quais de pêche, de la Coalition des Femmes transformatrices, du SYNAPS et les organisations de la société civile (APRAPAM, GREENPEACE);
Notons avec espoir l’intérêt manifesté par le Chef de l’État concernant notre requête légitime ;
Réaffirmons notre disponibilité, notre volonté ainsi que notre engagement à prendre part à toute action allant dans le sens du respect des textes législatifs et réglementaires en vigueur dans notre pays, notamment le Code de la Pêche et le Code de la Marine Marchande;
Réclamons respectivement, ni plus ni moins mais avec détermination, en attendant que les enquêtes en cours livrent leurs résultats :
Invitons à faire usage de l’approche prudentielle, dans le contexte de Covid-19 marqué par des lendemains incertains pour toute la filière halieutique et l’économie nationale en général.
Nous rappelons que nous devons ensemble éviter que les efforts fait par le Sénégal qui a bâti une chaîne de froid, amorcé une politique de gestion des pêcheries et de restauration des écosystèmes (aires marines protégées, récifs artificiels) appuyée par les partenaires au développement, pris des mesures courageuses de gestion de la ressource en danger (périodes de repos biologique, gel de la délivrance des licences démersales côtières chalutières et de l’immatriculation des pirogues), et une administration aux termes d’efforts colossaux, pendant des décennies, que ces sacrifices soient rendus vains en quelques mois par des intérêts égoïstes et éphémères.
L’ensemble du secteur de la pêche ne se relèvera pas si nous laissons définitivement dans la pêcherie une cinquantaine de nouveaux navires et une autre cinquantaine de dossiers de sénégalisation et d’octroi éventuel de licences de pêche.
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